L’AmCham France recommande également d’investir dans un environnement d’accueil plus attractif pour les talents étrangers, en renforçant notamment significativement les offres éducatives et académiques (par le développement de plus d’écoles internationales bilingues, entre autres) et la coopération entre universités et écoles d’enseignement supérieur françaises et américaines. 2. Persévérer dans la mise en œuvre de réformes économiques et sociales ambitieuses Bien que les entreprises américaines aient largement plébiscité les mesures de soutien et de relance mises en place au plus fort de la crise sanitaire (cf. Baromètre 2022), tout comme celles destinées à limiter l’impact de la crise énergétique sur les entreprises, celles-ci considèrent néanmoins le niveau d’endettement du pays comme un réel facteur d’inquiétude. Certaines mesures récentes comme la baisse des impôts démontrent que des efforts ciblés de compétitivité renforcent l’économie et la prospérité du pays ; ces efforts doivent toutefois s’accompagner d’une gestion plus saine et ordonnée du train de vie de l’Etat. Alors que la réforme sur le travail et sur l’assurance chômage est prévue au printemps, l’AmCham France invite les pouvoirs publics à travailler prioritairement sur les leviers permettant une réduction drastique du coût du travail et une plus grande flexibilité de la durée du travail. De telles mesures renforceraient l’attractivité du pays, et accompagneraient utilement sa réindustrialisation. Il semble que la complexité et le coût des procédures de licenciement reviennent sur le devant de la scène. La motivation du licenciement économique sur le territoire français, à l’exclusion de la prise en compte de difficultés mondiales, ou la conjonction du Contrat de sécurisation professionelle (CSP) et du Congé de reclassement en fonction de la taille de l’entreprise, sont source de complexité souvent mal comprise. Il en va de même de la Loi Hamon lors des cessions d’entreprises. Une harmonisation ou une simplification de ces régimes serait bienvenue. L’AmCham France encourage également les pouvoirs publics à poursuivre et accélérer la dynamique de réduction des impôts de production initiée en 2021, largement plébiscitée par les investisseurs : malgré leur réduction, les charges de production en France demeurent toujours trois fois plus élevées que dans d’autres pays européens comme la Suisse ou l’Allemagne, et nuisent à l’attractivité du pays. L’AmCham France insiste par ailleurs sur l’importance de rassurer les investisseurs quant à la stabilité de la fiscalité directe des entreprises (Impôt sur les Sociétés). 3. Accélérer la réindustrialisation de la France en particulier sur les marchés du numérique, de l’énergie et de la R&D, qui représentent de forts potentiels d’activités pour les investisseurs américains L’écosystème d’innovation français est plébiscité par les investisseurs américains. Il faut capitaliser sur celui-ci ! En 2022, le gouvernement a fait de la réindustrialisation de la France une de ses priorités. L’AmCham France se félicite du lancement de mesures phares comme le plan France Relance, le projet de loi Industrie Verte ou encore le plan d’investissement pour soutenir une stratégie nationale d’Intelligence Artificielle, lesquelles vont activement contribuer à redynamiser l’industrie française et les filières d’avenir. ème 23 édition Baromètre AmCham-Bain 37
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